
Recherches sur les inégalités sociales et environnementales de santé
Allaitement et retour au travail : un enjeu de santé publique en Europe
L’Europe affiche le taux le plus bas d'allaitement exclusif à 6 mois au monde. Identifier les freins à la poursuite de l’allaitement en milieu professionnel est une priorité, particulièrement pour les femmes en situation précaire, qui cumulent davantage de difficultés. Ce travail synthétise la littérature sur les caractéristiques de l’emploi maternel susceptibles de favoriser la poursuite de l’allaitement après un retour au travail.
Les principaux déterminants étudiés incluent :
Le type d’emploi (profession, statut salarié/indépendant, type de contrat, temps de travail, prestige professionnel)
Les conditions de travail (horaires, marge de décision, flexibilité dans l’organisation du temps de travail)
L’environnement professionnel (exposition professionnelle, politiques familiales, soutien social)
Les recherches, menées en Espagne (4 études), en France (4 études), au Royaume-Uni (2 études), en Irlande (2 études) et aux Pays-Bas (1 étude), révèlent l’absence de cadre conceptuel clair sur les interactions entre travail, allaitement et inégalités sociales. Cependant, plusieurs facteurs favorables ont été identifiés :
Le statut d’indépendant
La flexibilité horaire
L’existence de salles d’allaitement sur le lieu de travail
Le soutien des collègues
La mise en œuvre de politiques favorables à l’allaitement
Pour promouvoir l’allaitement en milieu professionnel, il est essentiel de renforcer les droits des travailleuses, notamment via des pauses allaitement rémunérées, des horaires flexibles et des espaces dédiés. Les politiques publiques devraient également cibler les femmes en situation précaire avec des dispositifs adaptés, tout en sensibilisant les employeurs et les collègues à l’importance de l’allaitement. Enfin, des campagnes de sensibilisation et un suivi rigoureux des mesures mises en place contribueraient à réduire les inégalités sociales et à maximiser leur impact.
Les zones qualifiées de points noirs environnementaux, où plusieurs sources de pollution environnementale s'accumulent (pollution de l'air, des sols, nuisances sonores...), exposent leurs habitants à des risques accrus pour la santé. Pourtant, les outils d’évaluation du cumul des expositions environnementales restent rares, alors même que ces situations complexes nécessitent une action ciblée. Comprendre les interactions entre environnement et santé, identifier les populations exposées, et localiser précisément les zones à risques sont des prérequis essentiels pour agir efficacement.
Dans cette optique, une étude menée en Nouvelle-Aquitaine a développé un score de cumul d’expositions environnementales couplé à un indice de désavantage social, calculés à une échelle fine : les IRIS (îlot regrouper pour l’information statistique , unités statistiques infra-communales). Le score environnemental s'appuie sur des données libre d’accès concernant la proximité de sources de pollution (routes, voies ferrées, industries, décharges, aéroports, carrières, sols pollués, zones à risques naturels). L’indice social, quant à lui, repose sur des données sociodémographiques de l’INSEE (âge, logement, niveau d’éducation, statut migratoire). De plus, des analyses approfondies se focalisant sur une population socialement exclue : les gens du voyage, ont été réalisées en utilisant leurs lieux de résidence.
Principaux Résultats de l’Étude :
4 % des IRIS de la région sont des points noirs environnementaux ;
Ces IRIS concentrent 7,2 % de la population régionale ;
2,4 % de la population vivent dans des zones cumulant désavantage social et expositions environnementales ;
Les gens du voyage sont particulièrement touchés, avec 13,3 % d’entre eux vivant dans ces zones à risques, soit deux fois plus que la moyenne régionale.
Ces résultats démontrent l'intérêt de ce type d’outils pour visualiser les inégalités sociales, territoriales et environnementales de santé à une échelle géographique fine. Leur utilisation pourrait grandement contribuer à orienter les politiques publiques de santé environnementale et à prioriser les interventions dans les territoires les plus vulnérables.
Cumul des expositions environnementales et inégalités de santé en Nouvelle-Aquitaine
Fermeture des écoles pendant la COVID-19 : quel impact sur les enfants ?
En mars 2020, face à la propagation rapide du virus SARS-CoV-2, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré la COVID-19 comme une pandémie mondiale. Pour limiter la transmission du virus et préserver les systèmes de santé, de nombreux pays ont imposé des mesures de confinement strictes, incluant la fermeture des écoles. Cette décision, bien que justifiée sur le plan sanitaire, a soulevé de nombreuses inquiétudes quant à ses conséquences sur le développement, la santé mentale, l’apprentissage et le bien-être des enfants. Quels ont été les véritables impacts de la fermeture des écoles pendant la pandémie de COVID-19 sur les plus jeunes ?
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L’école est reconnue comme étant plus qu’un lieu d’apprentissage. Les quatre piliers de l’éducation proposés par l’UNESCO sont, apprendre à connaître, apprendre à faire, apprendre à vivre ensemble et apprendre à être, montrent que l’école est bien plus qu’un lieu pour recevoir des apprentissages. Lorsque les écoles sont fermées, même si l’enseignement peut être assurés par voie numérique, c’est ainsi tout un ensemble d’autres connaissances qui sont totalement ou partiellement perdues.
Registres épidémiologiques en France : un outil de surveillance sanitaire équitable ?
Les registres de pathologies sont des outils clés de la surveillance épidémiologique en France, définis par l’arrêté du 6 novembre 1995 comme un “recueil continu et exhaustif de données nominatives concernant un ou plusieurs événements de santé dans une population géographiquement définie”. Utilisés à des fins de recherche, d’évaluation et de santé publique, ces registres permettent de suivre les maladies chroniques, les cancers, ou encore les pathologies rares dans une logique de veille sanitaire territoriale.
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La répartition inégale des registres épidémiologiques en France révèle plusieurs formes d’inégalités en santé publique.
D’abord, les inégalités territoriales : certains territoires disposent de registres actifs tandis que d’autres en sont dépourvus, limitant la surveillance sanitaire locale.
Ensuite, les inégalités de surveillance : toutes les maladies ne sont pas suivies avec la même intensité, créant un déséquilibre dans les données de santé disponibles.
Enfin, les inégalités sociales : certains registres ciblent des groupes spécifiques, ce qui peut exclure des populations vulnérables du suivi épidémiologique.
Ces disparités d’accès aux données épidémiologiques peuvent freiner la mise en œuvre de politiques de santé équitables et nuisent à la réduction des inégalités sociales de santé.
Changement climatique et politiques de santé : un séminaire régional en Auvergne-Rhône-Alpes
Le 27 juin, la plateforme de l’observation sanitaire et sociale Auvergne-Rhône-Alpes, pilotée par la DREETS, a organisé son 6e séminaire régional autour de la thématique du changement climatique et de son intégration dans les politiques publiques sanitaires et sociales.
Face aux effets croissants du dérèglement climatique sur la santé des populations, ce séminaire visait à mettre en lumière les leviers d’adaptation pour les acteurs du social et de la santé. Il a permis de croiser expertises, retours d’expérience et outils pour anticiper les risques sanitaires, réduire les vulnérabilités territoriales et repenser les politiques sociales dans un contexte de transition écologique.
Les inégalités socio-environnementales de santé : du constat scientifique à l'action sur les territoires
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Chercheuse à l’université de Bordeaux et à l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale), elle travaille depuis le 1er avril 2022 sur les inégalités sociales et environnementales de santé. Auparavant, elle a exercé pendant 20 ans à l’École des hautes études en santé publique (EHESP) en tant qu’enseignante-chercheuse spécialisée en biostatistiques et en épidémiologie environnementale. Ses travaux actuels portent sur l’intégration des inégalités sociales dans les méthodes d’évaluation quantitative d’impact sur la santé (EQIS), en lien avec les politiques publiques et les actions de santé environnementale mises en œuvre dans plusieurs territoires en France. Elle développe également des indicateurs géographiques de multiexposition environnementale pour évaluer les nuisances issues de diverses sources (pollution de l’air, bruit, risques industriels, etc.) dans une logique de repérage des zones cumulant vulnérabilités sociales, environnementales et sanitaires. Ces recherches visent à mieux cibler et prioriser les interventions en santé publique et à promouvoir une meilleure équité territoriale.
L’existence d’inégalités socio-environnementales de santé est bien documentée. Deux mécanismes permettent d’expliquer ces inégalités : le différentiel d’exposition, qui analyse comment les populations sont inégalement exposées aux nuisances environnementales selon leur profil socioéconomique ou leur lieu de résidence ; et le différentiel de vulnérabilité, qui étudie comment les effets de ces expositions varient selon les groupes sociaux, accentuant les écarts en matière de santé.
Construire un environnement sain et favorable à une santé équitable pour tous est un enjeu central en santé publique. Cela implique de mener des actions territoriales ciblées, comme l’amélioration de la qualité de l’air, dans une logique d’universalisme proportionné, tenant compte des désavantages sociaux préexistants.
Cependant, les décideurs publics rencontrent des difficultés à intégrer les inégalités environnementales dans la priorisation et la conception des interventions, notamment en raison du manque d’indicateurs sociaux et environnementaux disponibles en routine. De nouvelles recherches s’attachent à relier les résultats scientifiques aux besoins des territoires pour une santé publique plus équitable et efficace.
Pollution de l’air : les enfants issus de milieux défavorisés sont les plus exposés
À l’occasion de la Journée nationale de la qualité de l’air, un rapport publié le 14 octobre 2021 par l’UNICEF France et le Réseau Action Climat alerte sur les inégalités sociales face à la pollution de l’air. Ce document, fondé sur des études scientifiques, révèle que les enfants vivant dans des quartiers à faibles revenus sont plus exposés à la pollution atmosphérique que ceux issus de milieux plus aisés. Cette situation soulève des enjeux en matière de santé environnementale, de justice sociale et de politiques publiques ciblées sur l’amélioration de la qualité de l’air dans les territoires vulnérables.
Pollution de l’air : les enfants les plus PAUVRES sont les plus vulnérables
Plus de trois enfants français sur quatre respirent un air pollué, selon un rapport du Réseau action climat et de l’Unicef publié ce jeudi 14 octobre. Les deux organismes appellent à faire de la lutte contre ces pollutions un levier d’équité sociale.
Plus de trois enfants français sur quatre respirent un air pollué. C’est l’une des alertes lancées par le Réseau action climat et l’Unicef France. Le rapport publié ce jeudi 14 octobre par les deux associations pointe le lien « entre les inégalités sociales et l’exposition des enfants à la pollution de l’air à laquelle ils sont particulièrement vulnérables », résume Valentin Desfontaines, responsable des mobilités durables à Réseau action climat.
Inégalités sociétales et exposome urbain : Des origines sociales pour des expositions différentes
De nombreuses études épidémiologiques montrent aujourd’hui l’association entre certaines expositions environnementales et des problèmes de santé, qu’ils soient aigus ou chroniques, à différents moments de la vie. Par exemple, la pollution de l’air est liée à une augmentation des infections respiratoires, des maladies cardiovasculaires ou encore à des complications pendant la grossesse. Les nuisances sonores peuvent également perturber le sommeil et accroître le risque de pathologies cardiovasculaires.
À l’inverse, un meilleur accès à des ressources environnementales comme les parcs, les aires de jeux ou les espaces verts favorise une bonne santé physique et mentale, ainsi que des comportements bénéfiques à long terme. Cette synthèse se concentre sur l’exposome urbain, défini comme l’ensemble des facteurs environnementaux présents dans les villes, positifs ou négatifs, influençant la santé dès la période prénatale. Comprendre l’impact différencié de ces expositions selon les contextes sociaux permet de mieux cerner les inégalités environnementales de santé en milieu urbain.
Changement climatique, inégalités et Covid-19 : un triptyque indissociable
Construire un environnement sain, favorable à la santé de tous et plus précisément envers les plus vulnérables, est un enjeu majeur si l’on veut agir pour une relance plus écologique et équitable.
Tribune.
Le changement climatique entraîne de nombreux et profonds bouleversements partout dans le monde. Ces bouleversements peuvent conduire à des catastrophes sanitaires directement liées aux conditions météorologiques extrêmes, comme l'augmentation de la fréquence des sécheresses entraînant la raréfaction des ressources en eau dans certaines parties du monde et l'augmentation de la fréquence et de l'intensité des canicules. La canicule de 2003 a ainsi provoqué plus de 70 000 décès en Europe dont 19 000 en France, avec une prépondérance de personnes âgées, notamment des femmes et les études menées à la suite de cet épisode ont montré que cette mortalité était fortement influencée par des facteurs sociaux, comme les conditions de logement et l'isolement (1). Le changement climatique peut également affecter notre santé de façon plus indirecte, avec l'émergence attendue de nouvelles épidémies dont la pandémie au Covid-19 qui sévit depuis plusieurs mois et qui nous interroge sur les menaces sanitaires qui pèsent sur nos sociétés.
En quoi le changement climatique favorise l’émergence des épidémies ?
L’émergence de maladies infectieuses est favorisée par le changement climatique et la destruction de la biodiversité mais également par les transformations de nos modes de vie, comme l’augmentation de la circulation des personnes et des biens et la croissance urbaine. De nombreux virus sont sensibles aux conditions d’humidité, de luminosité et température et ont ainsi souvent un caractère saisonnier ; comme la rhinopharyngite, la bronchite ou la bronchiolite, la gastroentérite ou encore la grippe. Or les climatologues observent des bouleversements dans l’organisation et la durée des saisons ; cela pourrait avoir un impact sur les périodes de survenue des épidémies ainsi que sur leur durée.
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Ainsi, en se combinant aux processus de diminution – du nombre d’espèces sauvages – de la diversité génétique (nécessaire pour limiter les propagations des pathogènes) et de la diversité biologique qui intervient dans la régulation de la transmission des pathogènes, la mutation de certaines souches de virus serait favorisée. Les transformations de nos modes de vie, comme l’urbanisation rapide et l’existence de zones urbaines à très haute densité, la mondialisation du voyage et du commerce, quant à elles favorisent la transmission entre les individus (2). Le changement climatique est, rappelons-le, une question cruciale de santé publique : en 2016, l’OMS estimait qu’à l’horizon de 2050, environ 250 000 décès annuels supplémentaires seraient causés par le changement climatique que ce soit par stress thermique, malnutrition ou maladies infectieuses.
Comment les inégalités d’expositions environnementales participent-elles aux inégalités sociales ? La pollution de l’air contribue au réchauffement climatique ; parmi les polluants les plus connus, citons ceux émis par les moteurs de voitures, principale source d’émission dans les grandes métropoles : dioxyde de carbone, plomb, particules et oxydes d’azote ou encore l’ozone. Suivant des mécanismes documentés, certains de ces polluants de l’air sont reconnus pour contribuer à l’effet de serre. Inversement, le réchauffement climatique, par un phénomène d’augmentation des températures par exemple, va avoir un effet sur les concentrations atmosphériques.
Les effets du changement climatique n’ont pas les mêmes conséquences selon les conditions de vie des individus (lieu de résidence, ressources financières et sociales). Si on prend l’exemple de la pollution atmosphérique, elle n’affecte pas tous les territoires de la même façon. Il existe une hétérogénéité géographique qui peut être visible même à une fine échelle spatiale. Ces variations géographiques vont engendrer des disparités d’exposition à la pollution atmosphérique des populations résidents dans certaines zones.
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Ce que nous observons aujourd'hui, c'est un nombre de cas de Covid-19 et une mortalité liée au Covid-19 plus élevés sur les territoires soumis à une pression environnementale plus forte. L'hypothèse d'un lien entre exposition à la pollution atmosphérique et risque Covid-19 a été analysée à partir des données européennes (3) de mortalité associée au Covid-19 – il a été montré combien l'exposition aux NO2 (dioxyde d'azote, polluant principalement lié au trafic routier) pourrait contribuer à expliquer la distribution géographique des décès. Cette étude a notamment révélé que plus de 90% des décès pour Covid survenaient dans des régions où les concentrations maximums en NO2 dépassaient les 50mmol/m2. Or ces territoires soumis à une pression environnementale forte peuvent également être ceux où se concentrent les populations ayant un état de santé plus moins bon que les territoires où la pression environnementale est moins importante.
En France, si l’on analyse de plus près la répartition des décès liés au Covid-19, la piste d’une fragilisation des individus exposés à la pollution atmosphérique semble tout à fait plausible. Le pouvoir irritant de la pollution atmosphérique sur les voies respiratoires rendrait vulnérables certains groupes de population, augmentant ainsi le risque de contracter des formes plus graves de la maladie liée au Covid-19. Ces inégalités d’exposition à la pollution atmosphérique vont, de plus, interagir avec les inégalités sociales préexistantes. Les facteurs environnementaux sont en effet considérés comme un déterminant à part entière de la santé ; la dimension environnementale est maintenant de plus en plus intégrée à l’étude des inégalités de santé qui induisent notamment des comorbidités.
Les chiffres de mortalité liée au Covid-19 publiés par l’Insee révèlent un nombre de décès plus élevé dans le département de Seine-Saint-Denis. Ce département présente des caractéristiques socioéconomiques particulièrement défavorables avec un taux de pauvreté très élevé et le cortège de prévalences de comorbidité plus élevées que dans les départements d’Ile-de-France. Même si, à ce jour, il est très compliqué d’avancer avec certitude les raisons d’un taux plus élevé de mortalité lié au Covid-19, il est important de souligner que ce département cumule depuis plusieurs formes d’inégalités dont les inégalités sociales et environnementales (incluant l’exposition à la pollution de l’air). Les concepts d’inégalités sociales et environnementales sont donc intimement couplés.
Le changement climatique impacte plus durement les populations les plus vulnérables et est un multiplicateur des inégalités sociales et environnementales préexistantes. Lutter contre le réchauffement climatique, c’est aussi lutter contre les inégalités sociales de santé qui ne font que s’accroître ces dernières années. La crise sanitaire actuelle nous rappelle combien nous ne sommes pas tous égaux face à la maladie.
(1) Vandentorren S, Bretin P, Zeghnoun A, Mandereau-Bruno L, Croisier A, Cochet C, Riberon J, Siberan I, Declercq B, Ledrans M. August 2003 heat wave in France: risk factors for death of elderly people living at home. Eur J Public Health. 2006 Dec;16(6):583-91.
(2) Bedford J, Farrar J, Ihekweazu C, Kang G, Koopmans M, Nkengasong J. A new twenty-first century science for effective epidemic response. Nature. 2019;575(7781):130–6.
(3) Ogen Y. Assessing nitrogen dioxide (NO2) levels as a contributing factor to coronavirus (COVID-19) fatality. Science Total Env. 2020, 726.
Construire un environnement sain et favorable à la santé pour tous, en particulier pour les populations vulnérables, est essentiel pour promouvoir une relance économique écologique et équitable.